Lifthrasir / Venceslas

TOI

Prénom
Laurent

Surnom
Hum… Mis à part le sempiternel Laulau, courant et habituel dans nos contrées exotiques, pas grand-chose de bien significatif, pour être honnête… Ou plutôt, pour dire ce qu’il en est vraiment, certains surnoms devraient être oubliés ^^

Âge
22 ans, en passe d’en avoir 23 (je sais, je suis un vieux rogaton)

Physique
Comment se décrire sans se regarder dans un miroir ? Comment se regarder dans un miroir et taper sur la machine ? Passons outre ces trivialités effarantes et attachons-nous à décrire le bonhomme tel qu’il est. Alors, plutôt grand, tournant aux environs du mètre quatre-vingt-cinq (pourquoi écris-je cela en lettres ?) a priori normalement constitué, ce qui signifie, après inventaire : une tête, deux bras, deux jambes, quelques dents en moins, pour cause de maltraitance caractérisée par orthodontiste sadique. Une paire de lunettes repose sur ce que l’on appellerait groin chez un porcin (ce qui n’est fort heureusement pas mon cas !). Cheveux châtains clairs surplombant l’extrémité supérieure de l’ensemble corporel. En ce joli jour de septembre, je suis de surcroît mal rasé, pour ne pas dire pas rasé du tout… Voilà pour les descriptions.

Psycho
Urk. Si l’on excuse cette onomatopée indiquant la surprise mêlée à une certaine gêne, nous arriverons à la comprendre dans toute son acception. Eh bien… Introverti, à première vue, mais après pose de lentilles de contact, cela se confirme. La timidité chez votre dévoué en devient presque maladive, poussant à de nombreuses reprises vers une sorte d’autisme misanthropique le plus complet. (« qu’ils crèvent tous, mouhahahahahaha ! ME PARLEZ PAS !!») Assez idéaliste, pour ne pas dire naïf, parfois. Et je crois en avoir fait le tour, je n’aime pas particulièrement m’exposer ainsi. Désolé. (J’ai aussi une grande tendance à m’excuser pour un oui ou pour un non)

Centres d’intérêt
Beaucoup ! Lire, écouter de la musique, chanter sous la douche, écrire, aller au cinéma, manger, boire, dormir, aller nager, parce que ça fait maigrir tout en permettant de se laver gratuitement (je plaisante \o/) et puis d’autres choses encore qui ne me viennent actuellement pas à l’esprit.

Phrase fétiche
Heu… J’en ai certainement une, mais je ne sais pas laquelle (le boulet, vous direz-vous, je sais, c’est dur…) en revanche, je collectionne les tics de langage, notamment à l’écrit. (je pense que ça se remarque déjà)

Pourquoi es-tu ici? (pour devenir maître, pour devenir disciple, simplement pour t'amuser?)
Pour organiser un putsch et devenir calife à la place du calife. Toute (mauvaise) plaisanterie mise à part, peut-être devenir maître, si j’en ai le niveau, sinon disciple me permettra d’apprendre et d’évoluer vers cette voie si prestigieuse, tout en m’amusant comme un petit fou.

Autres
Aujourd’hui, soleil. Ce temps me déprime. Donnez-nous de la pluie !!

PERSONNAGE

Nom
Prochazka

Prénom
Venceslas

Origine
Quelque part, à l’est de l’Europe… Avant d’émigrer.

Âge
Approximativement 20 ans, rien n’est vraiment sûr

Orientation sexuelle
A voile et à vapeur, selon toute vraisemblance, mais s’il faut par la suite juger de ce que lui apprécie, nous ne sommes pas sortis, mes enfants…

Emploi ou occupation
Domestique chez les Forster-Lloyd

Description physique en quelques lignes
Certains ont un physique d’Apollon, d’autre ressemblent à s’y méprendre à Héphaïstos. Le jeune Venceslas, quant à lui, tendrait plus vers le fils d’Idun. Ses traits sont lisses, fins et presque épurés, donnant l’impression de faire face non à un être humain, mais à un croquis, déblayé de tout trait superflu, de tout griffonnage annexe. Cette caractéristique lui confère un trait juvénile assez marqué, sans pour autant le rajeunir, ce qui constitue l’un des paradoxes les plus flagrants en ce jeune homme : une certaine constance physique, inaltérable, inoxydable. Bénéficiant d’un physique plutôt agréable, quoique facilement passe-partout – n’étant ni un canon de beauté, ni un laideron sur lequel on jetterait d’énormes caillasses pointues – Venceslas n’en reste pas moins légèrement plus petit et plus maigrelet que la moyenne des jeunes gens de son âge. Son visage semble éclairé par deux larges yeux marron clair, contrastant avec la petitesse de son appendice nasal, aussi discret que la bouche qu’il ouvre fort peu. Sur sa tête poussent, pêle-mêle, de longs cheveux bruns, raides, organisés rapidement en deux parties peignées à la six-quatre-deux, afin de ne pas paraître négligé, notamment au regard de ses employeurs.
Ses mains se terminent par de longs doigts élancés, agiles et rapides. Ses index et majeur droits sont souvent maculés de taches d’encre noire.

Description psychologique en quelques lignes
Bien fréquemment, lorsque l’on se retrouve coupé de sa famille, l’on se retrouve séparé d’une partie de soi-même. Du moins certains psychologues ont-ils cru bon de le signifier en termes pompeux et cérémonieux. Nous ne dirons pas ici qu’il est instable, car ce jeune garçon fait preuve d’une quiétude plutôt impressionnante. En revanche, cette apparente ataraxie peut se muer en une profonde froideur, cassante, seule protection véritable que le damoiseau s’est trouvée contre les potentielles agressions extérieures. En revanche, cela ne constitue qu’un masque défensif, le jeune domestique faisant preuve d’une grande empathie envers ses semblables, se liant assez facilement, mais le montrant peu. D’un naturel dubitatif, hésitant et parfois perplexe, il bénéficie pourtant d’un penchant aventureux assez marqué, plus mû par sa curiosité que par un quelconque goût du risque, qu’il ignore totalement. Son caractère ingénu prête à sourire, tant il renforce son air enfantin, innocent.

Histoire en quelques lignes
La longue queue n’en finissait plus, s’étirant sur des mètres – des yards, pardon – jusqu’à l’autre bout des docks embrumés et humides. L’atmosphère était vaporeuse, comme fantomatique, et les pauvres hères qui s’enfonçait dans ces volutes blanchâtres semblaient comme digérés par la masse brumeuse. Les récits gothiques, très en vogue à cette période dans la perfide Albion victorienne, retranscrivaient terriblement bien l’atmosphère du lieu. A la fois oppressante, sinistre, et étouffante. L’impossibilité de comprendre les personnes alentours n’était certainement pas étrangère à cette sensation d’écrasement que ressentait le jeune Venceslas, âgé d’à peine 6 ans. Il avait mis trois semaines à arriver à Londres, si l’on comptait le moment à partir duquel il avait quitté sa ville d’Olmutz avec d’autres enfants, et avait traversé la Pologne – divisée, en cette période – pour arriver à Gdantsk – ou Dantzig, compte tenu de son caractère d’alors, prussien – où il avait pris l’un de ces nouveaux navires à vapeur, en direction de l’archipel britannique.

La traversée avait été rude, mouvementée, et surtout horriblement glaciale en cette période de l’année. Il avait grelotté tout du long, était tombé malade, comme de nombreux autres comme lui, et avait finalement débarqué au Royal Victoria Dock, entre les frégates et les bateaux de pêche. Cette ville était anarchique, tout s’entremêlait, les ponts biscornus se recoupaient, s’enchevêtraient, les bâtisses s’élevaient à des hauteurs inaccessibles au commun des mortels, et sur le tout flottait cet air vicié, lourd, puant la sueur et l’eau croupie, balayée par quelques petites rafales d’un vent saumâtre et mouillé.
Les yeux rouges et bouffis, le teint jaunâtre, Venceslas avançait lentement, à raison d’un pas toutes les cinq ou dix minutes, il n’aurait vraiment pu en juger, n’ayant aucune montre. De lourds cernes cerclaient ses yeux, faisant ressortir son teint hâve, et son air malingre.

« What’s your name, boy ? »
Premier contact avec les autorités locales. En règle générale, ce genre de petit désagrément se fait sans réel problème, lorsque l’on est à même de discuter, mais imaginez-vous la difficulté que l’on éprouve alors si l’on ignore l’idiome local ?
« What’s your name, boy ? » répéta, un peu impatiente, la voix bourrue d’un homme large, habillé de bleu, et dont l’accent le faisait provenir de Glasgow. Lui aussi, avait dû migrer.

« C’mon, what’s your name ? » beaucoup plus tonitruant fit pleurer silencieusement les yeux déjà gonflés du jeune garçon, qui ne comprenait pas ce que cet homme éructant lui voulait.

Une voix derrière lui se rapprocha, une femme, indéniablement et lui demanda dans un langage qu’il maîtrisait alors :

« Jaký is tvůj jméno ? »

Reniflant, esuyant ses écoulements lacrymaux d’une main osseuse, il hoqueta :
« Venceslas Prochazka. »

Le nom fut épelé, lentement.
Une main poussa Venceslas, et il fut emmené, la voix derrière lui lui criant quelques mots, incompréhensibles dans le tohu-bohu matinal. Les choses, les gens, les rues, la ville, tout défila trop vite devant ses yeux pour qu’il pût comprendre ce qui arrivait.
Ce ne fut qu’une fois dans le dortoir qu’il s’aperçut vraiment être séparé de sa famille, qu’il n’aurait plus jamais à revoir.

Centres d’intérêt et choses aimées
Arrivé un jour de brume, il a fini par apprécier ce voile laiteux si fréquent sur ce morceau de terre insulaire. Il apprécie la compagnie, lorsqu’elle demeure limitée, cependant. Deux, trois personnes, tout au plus, cela est amplement suffisant. Mettez-en plus, et vous le verrez se fermer comme une huître sur sa perle. Il apprécie aussi jouer de l’ocarina, seule chose qui lui est restée d’un camarade de l’orphelinat auquel il avait séjourné après avoir débarqué sur cette terre nouvelle.

Choses détestées
Il déteste très peu de choses, à dire vrai. Il a bien une certaine aversion envers les personnes trop bruyantes, qui crient, qui hurlent, qui beuglent, mais rien de viscéral. Les jeux en général ont tendance à l’ennuyer.

Autres
Il lui arrive d’avoir des accès de fièvre, de loin en loin. D’aucuns pensent à une relique de son voyage avant d’arriver à Londres.

Voilà, j'espère que cela convient, sinon je suis bien évidemment prêt à tout modifier !^^

Bienvenue!!

Non, tout ça me paraît très bien! ^_^

Je te donne donc les informations pour ton évaluation :
Je veux que tu me commences un RP (avec ton personnage bien sûr) dans les Jardins (possiblement de tes "Maîtres"?). Le reste des circonstances est à ton choix.
Je posterai par la suite une suite avec mon propre personnage, à laquelle tu devras répondre.

Merci et bonne rédaction! ^_^

S’il existait une règle d’or dans cette société victorienne guindée, c’était qu’à chaque domestique incombait une tâche particulière. Chez les Forster-Lloyd, le respect de cette habitude avait permis d’améliorer le service rendu par la domesticité servile.

Ainsi, Mrs Watson s’occupait de l’éducation de la descendance de ses employeurs, employeurs qui se trouvaient naturellement trop occupés à leurs affaires pour pouvoir porter un regard attendri sur leur turbulente progéniture. Mrs Watson s’acquittait, pour être tout à fait honnête, extrêmement bien de son labeur, malgré le volume sonore assez puissant, enrichi synthétiquement aux décibels, auquel elle était quotidiennement exposée.

Mr Terringman, quant à lui, s’occupait des cuisines, épaulé dans sa préparation culinaire par deux marmitons aussi débrouillards que loquaces, ce qui signifiait beaucoup lorsque l’on savait qu’ils étaient gallois.

Enfin, Mr et Mrs Harrington, exilés loin de leur petite ville natale de Bedford s’occupaient des plantations du domaine, ainsi que des animaux possédés par leurs employeurs. Cette faune comptait deux lévriers afghans, un pur-sang arabe, un pur-sang anglais, et d’un Fjord, chargé, comme l’on s’en doutait, de permettre à Monsieur et Madame (en français dans le texte) de sortir en tilbury lors de folles excursions dominicales. Une Mancelle faisait bien partie des possessions du domaine, mais celle-ci n’était usitée que dans de grandes et rares occasions. Elle restait en règle générale au frais, dans un garage mitoyen aux écuries.

Venceslas Prochazka était, d’une certaine manière, l’homme à tout faire, la roue de secours, sans pour autant constituer la cinquième roue du carrosse. D’ordinaire, il s’occupait à assister ses employeurs dans leur vie quotidienne, presque comme un maître d’hôtel, en restant toutefois en retrait des affaires de Mr Forster-Lloyd et de ses interminables tableaux de chiffres hypnotisant. Il servait le thé, le repas, s’occupait de toutes ces petites choses a priori insignifiantes mais qui, si oubliées, auraient semblé indispensables à ses maîtres.

En ce jour brumeux d’avril, en raison d’un désaccord de fond entre le couple Harrington et celui de leurs employeurs, les premiers claquèrent la porte, laissant le domaine livré à lui-même. Ou plutôt à la personne la plus à même de s’occuper des « menus détails » comme ceux-ci : Venceslas.

Après avoir troqué son habit noir et blanc, sa livrée, en quelque sorte, contre une tenue plus adaptée aux travaux d’extérieurs - un énorme tablier, chaud et épais, et une paire de Wellington, les green Wellies, comme on les appelait ici - notre jeune ami sortit dans la fraîcheur matinale de ces journées britanniques.
Vraisemblablement soucieux du bien-être de leurs animaux, Venceslas n’eut à s’occuper que des plantes, devant s’atteler à la longue et éreintante taille de la haie de troènes qui accompagnait le chemin gravillonné vers la demeure. Peu assuré par la tenue de son sécateur – cela s’appelait bien ainsi, cette énorme paire de ciseaux ? – il commença à trancher dans le vif, reculant à de nombreuses reprises, pour vérifier que la coupe était droite, rectiligne, en clair, il s’assurait de n’avoir pas reproduit la coupe de cheveux de son employeuse sur ces arbustes d’un vert intense. Il n’avait pas fait cinq mètres qu’un bruit sourd se fit entendre derrière lui, contrastant singulièrement avec le cliquetis mécanique de la cisaille – le nom lui était revenu – et des entrechoquements légers des branchages sectionnés sur contre le sol.

Essuyant son front perlés de sueur d’un revers de la main gauche, dont on sentait que la venue inopinée de cloques n’était plus qu’une question de minutes, il se retourna, afin de voir quelle branche pourrie avait chu du splendide pommier qui trônait là, et qu’il devrait déblayer par la suite.
En fait de branchage, lourd objet boisé facilement inflammable – à l’exception de deux ou trois espèces d’arbres fruitiers que le jeune Prochazka avait oubliées – un morceau de chair vraisemblablement humaine se trouvait là, visiblement vivante, constituant à elle seule – et là venait l’exploit – une forme faisant étrangement penser à un hominidé. La vie coulant dans les quelques cinq ou six litres de sang carmin qui gonflait cet être se révéla vraiment par un mouvement d’ensemble de la forme qui s’étirait à présent en longueur, s’élevant plus haut dans le ciel. D’amas protoplasmique humanoïde, le tas s’était personnifié, tâtant par ce qui devait être une main une extrémité jambière, lâchant un discret : « Ouch ! »

Enhardi par son exercice physique accablant pour un jeune homme de son gabarit, et par sa possession d’outil – une arme en puissance – Venceslas avança d’un pas vers le nouvel arrivant – car il s’agissait, à présent, d’un véritable être humain, inconnu du sérail des Forster-Lloyd – demandant de sa voix cristalline :

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Je vais appeler… »

Mais il n’acheva pas sa phrase, non seulement parce que ses paroles lui semblaient tout droit sorties d’un de ces romans qu’il lisait à foison, où la pauvre victime éplorée s’écriait vainement ces quelques paroles énoncées plus haut. Il coupa donc court à toute discussion de ce genre, afin d’éviter d’être par la suite autopsié par un quelconque médecin légiste de Scotland Yard.

Ceci étant, il était un peu trop tôt pour un meurtre, et un peu trop tard pour un cambriolage. Mais une visite de courtoisie ne commence pas par une chute d’arbre.

Tu me poses des colles! XD Comment amener un personnage à tomber d'un arbre? >_<'

L’enjeu de cette opération avait été exprimé clairement, la manière de la réaliser était facilement devinée. On savait que ce manoir était celui de gens riches dont la fortune ne leur rapportait sûrement que des ennuis : n’était-ce pas une bonne action que de les priver d’un peu d’une chose si difficile à dominer? Il fallait que quelqu’un s’y glisse, et ramène quelque chose, n’importe quoi; le moindre objet rapporté d’un tel endroit était sans le moindre doute de l’or en barre.

Alix Eve s’était portée volontaire – ou plutôt, on avait porté Alix Eve comme volontaire – et serait sans doute la meilleure à le faire, pour sa petitesse. Elle pourrait se glisser où elle voulait, et elle n’hésiterait pas à se défendre si l’occasion lui imposait de le faire. On la savait très énergique et bouillante malgré sa taille et sa maigreur incurable. Alix avait finalement accepté, lorsqu’on lui proposa une plus grande part du butin pour couvrir les efforts qu’elle ferait. Elle qui n’avait aucune valeur de solidarité ou de respect avait également envisagé qu’elle pourrait trouver de l’argent et le cacher aux autres, rapporter un petit quelque chose de plus qu’elle ne révélerait à personne. Elle savait, de toute façon, que n’importe qui aurait fait pareil, sauf certains cons qui croyaient à l’amitié et à la bande. L’amitié? Dans les ruelles de la ville, dans les quartiers sales, l’amitié n’existe pas.

On lui avait imposé une condition, puisqu’on la savait vive et violente : elle ne devrait se servir de son arme qu’en cas de grande nécessité. Ils ne voulaient pas avoir un meurtre sur le dos, et prendre une chance encore plus grande d’être coincés. La peine est plus sévère, dans les cas de meurtres. Alix Eve le savait bien, mais elle était aussi consciente que, si elle le voulait vraiment, elle ne serait jamais attrapée par quiconque la pourchassait. Elle écouta donc leur règle avec une certaine indifférence.

Lorsqu’elle s’apprêta à pénétrer dans la cour du manoir, on lui toucha la main, on lui caressa le bras pour lui porter chance; Jimey l’embrassa langoureusement, répandant autour de lui l’odeur de l’alcool qui amollissait ses gestes, et Alix le repoussa vivement. Elle grimpa la clôture de fer forgé noire, surveillant autour d’elle les signes indicateurs de la présence d’un système de sécurité; elle se laissa glisser à terre et traversa les feuillages, plusieurs brindilles lui écorchèrent la peau des cuisses et des bras. Lorsqu’elle vit bientôt venir l’orée de ces buissons, elle ralentit et s’accroupit. Dans la brume et la pluie de feuilles automnale, les grands jardins riches des Forster-Lloyd semblaient resplendir comme si le soleil éclatait. Les murs, au loin, de la demeure s’élevaient avec splendeur; Alix Eve sentit son cœur se lever, comme si la vue d’une telle richesse la rendait malade. Elle détestait les richards.

Le chemin semblait libre. Elle sortit du buisson avec une grande précaution et avança lentement, surveillant le moindre signe d’activité dans la maison; la cour était vide, rien n’en était plus sûr. Elle devint plus sûre d’elle-même et se redressa légèrement. Alors, la porte s’ouvrit, un homme sortit : rapidement, un peu frustrée, la jeune femme se jeta au sol pour éviter d’être vue.

L’homme tenait une paire de cisailles dans les mains. Venait-il pour défendre le domaine? Elle le vit alors considérer les plantes, commencer à jardiner. Elle se détendit et rampa jusqu’à un arbre proche, derrière lequel elle se posa pour qu’il ne puisse la voir. Restée calme, elle se mit à songer que cette opération était réellement stupide : le matin s’était levé, maintenant, et il était bien certain que les maîtres de la maison – et tous les occupants, d’ailleurs – étaient maintenant réveillés. Comment s’infiltrer dans une demeure dont les habitants sont en train de déjeuner bien tranquillement, leur carabine chargée dans le placard à leur côté?

Elle dramatisait peut-être, mais elle savait qu’elle avait raison : ceci était totalement imbécile et elle ferait mieux de s’en retourner. Elle entendait les bruits de cisailles se rapprocher, accompagnés de quelques soupirs et de nombreux bruits de pas; se retournant subtilement, elle remarqua que l’homme qui était sorti était maintenant de plus en plus près d’elle et ne tarderait pas à la découvrir si elle restait là. L’arme à feu qu’elle traînait toujours lui faisait pression dans le bas du dos, et elle était très tentée de s’en servir, mais elle décida de l’éviter pour l’instant. Elle se leva alors et s’élança, de toute la force de ses petits membres, pour grimper dans l’arbre derrière lequel elle se cachait. Elle réussit à se hisser à une hauteur raisonnable, mais posa le pied sur une branche morte qui céda sous son poids minime. En un instant, elle se retrouva étendue au sol, entre les branchages qui l’avaient suivi dans sa chute, une douleur considérable à la jambe.

Indifférente à l’homme apeuré qui s’était retourné avec surprise, elle se releva à moitié, penchée sur sa jambe dénudée – elle portait un short de jean très court – pour observer les dégâts. Une ligne de sang se dessina bientôt le long de son mollet.

Lorsqu’elle releva les yeux, l’homme pointait – involontairement? – ses cisailles vers elle. Elle fronça les sourcils et esquissa un sourire un peu moqueur, intimidant. Elle se releva alors de toute sa hauteur, ce qui n’était pas très menaçant, contrairement au pistolet qui paraissait démesuré dans sa main minuscule et qu’elle pointait maintenant directement sur Venceslas au bout de son bras tendu. Ses yeux bridés de demi-japonaise se refermèrent à moitié sous ses cheveux courts en broussaille.

[HRP : ben, comme ça, *pouf* ^_^ C'est tellement courant, pourtant, des chutes de personnes XD]

Habituellement, les feuilles tombent des arbres, et ceci dépendant uniquement du type de ce dernier. En effet, tout enfant ayant appris par cœur ses tables de Pythagore se doit de savoir que seuls les arbres à feuilles caduques laissent choir leurs petites excroissances jaunâtres, marron, desséchées, qui flotteront alors un moment dans l'air, retenues par quelques improbables bourrasques d'un vent pinçant, avant d'entrer en contact avec le sol, puis de périr, renouvelant ainsi l'humus nourricier.

Ces leçons de biologie florale élémentaire sont certes passionnantes, mais ne sauraient vraiment expliquer de manière simple et précise la tombée d'un être humain, au printemps, qui plus est.
Humain ou... humaine ?
Venceslas crut distinguer, dans la forme qui se dressait fièrement devant lui, des traits féminins, à savoir des formes différentes de celles qu'il avait pour habitude de nettoyer lorsque l'heure du bain sonnait. Elles étaient, selon lui, un peu moins abruptes et beaucoup plus girondes. L'heure n'était cependant pas à l'appréciation artistique d'un corps féminin - quand bien même cela eût été plus agréable que de tailler une improbable haie - mais à ce qu'il convenait d'appeler : la survie en milieu définitivement hostile.

Ce n'était pas la première fois que Venceslas se voyait menacé d'une arme, ses anciens compagnons de chambrée, à l'orphelinat dans lequel il avait été placé plus jeune, ayant l'habitude de sortir couteaux, morceaux de verres, et autres objets tranchants pour obtenir ce que leur envie leur soufflait. En revanche, et là résidait tout le problème, une arme à feu était pointée devant lui, et, jusqu'à nouvel ordre, aucun homme ne pouvait courir plus vite qu'une balle éjectée d'un tel ustensile meurtrier.

Deux choix s'imposaient alors : courir en hurlant et en agitant les bras dans tous les sens, et dont la résultante serait un petit cadavre sanguinolent étalé sur le sol, rigidifié, un morceau de plomb logé dans la boîte crânienne, ou bien tenter de parler à la personne en vis-à-vis, et tâcher de s'en attirer les bonnes grâces...
Quitte à ne pas se faire assassiner, autant s'assurer de rester en vie un maximum de temps.

Ceci étant dit, notre jeune et vaillant petit domestique aperçut quelque chose de remarquable, stricto sensu. La disproportion entre l'arme et l'agresseur - agresseuse ? ce néologisme heurtait un peu les oreilles internes de notre héros - était si flagrante qu'elle semblait sortie d'un illustré dans lequel l'on trouvait les dernières caricatures dont toute l'élite du Who's who se gaussaient lors de leur réunions privées, dans ces clubs enfumés par les cigares d'hommes puissants et ventripotents.
Son adversaire en puissance n'était effectivement pas bien épaisse, et il ne devait pas être bien difficile, pour un jeune homme en pleine forme et bien formé de la maîtriser sans difficulté. Ce que Venceslas n'était aucunement.
Il opta pour la paix des ménages et entreprit de faire rapidement carrière en milieu diplomatique.

"Que voulez-vous ?"

Nous excuserons la platitude de ces propos en essayant, dans un effort d'empathie, de comprendre la situation dans laquelle se trouvait le jeune homme. Il crispa un peu plus son poing sur le manche de la cisaille, maintenant l'outil le long de sa jambe, aussi rigide et guindé qu'il savait l'être face à ses maîtres.

"Faites attention, vous risquez de blesser quelqu'un à agiter votre truc comme ça."

Comment entamer une conversation avec un pistolet sous le nez ? Question délicate, à laquelle il faut soigneusement réfléchir, avant de donner une réponse divisée en trois parties, présentant les arguments en faveur d'une thèse, puis ceux réfutant celle-ci, avant d'ouvrir le débat sur de plus grandes réflexions.
La différence résidant ici en ceci que Venceslas n'avait pas vraiment de quoi noter ses idées...

Désolée du délai! *pleure*

Évaluation de jeu
Nombre de lignes écrites (9/10)
Amplement suffisant. Bien sûr, il peut être augmenté, mais on ne demande pas non plus, en RP, d’écrire des romans. Le texte est bien proportionné… Je n’ai pas tellement de commentaire à faire là-dessus!
Pertinence des propos (10/10)
Très bien, vraiment! Rien ne semble inutile ou inintéressant; le texte est généralement captivant et les détails ajoutés sont si bien intégrés à l’action principale qu’ils semblent presque nécessaires. On a une bonne mise en contexte et des introductions plaisantes aux deux textes. Le tout est raconté avec humour, parfois subtil parfois plus évident, ce qui fait un texte vraiment charmant.
Qualité des descriptions de contexte, de lieux, de personnages (10/10)
Elles sont présentes, bien entendu, et elles sont même très détaillées! Si parfois une description trop précise devient boiteuse, tes descriptions à toi, malgré qu’elles soient très détaillées, se tiennent bien et nous font rire.
Qualité des descriptions d’actions (10/10)
Très bien aussi, quoiqu’il n’y avait pas énormément d’action dans ce RP… Je ne doute pas de tes compétences et, de ce que j’ai vu, tout cela va très bien.
Niveau de langue & Qualité de l’écriture (10/10)
Très joli, une petite merveille de vocabulaire! C’est sûr, on apprend des mots en lisant ton texte (j’ai appris « guindé » et « caduque », que je n’avais jamais entendus auparavant…) et cette utilisation des mots recherchés contraste un peu avec les situations loufoques qui adviennent, ce qui rend le texte amusant. Aussi, tout cela rappelle et évoque le monde dans lequel le personnage vit : le style de texte correspond donc bien avec le fond, l’histoire, les personnages. C’est un texte qu’on aime à relire plus d’une fois, car on retrouve toujours un petit détail de plus qui fait sourire. Bravo!
Erreurs de RPG (-1)
Une seule petite erreur… Mais tellement subtile! Déjà, le fait de faire tomber un autre personnage de l’arbre, si c’est très drôle et crée des situations cocasses, rend difficile les réponses et il y a moins de chances pour que les autres membres te répondent sur un forum (enfin, c’est mon avis). Le personnage se relève ensuite… et si il avait été gravement blessé? Petite liberté enlevée au membre qui aurait voulu répondre. Mais ce qui m’a le plus marquée sur le coup, c’est le « aouch! » que le personnage murmure. Ce genre de chose pourrait ne pas convenir au personnage qui a à répondre – déjà, Alix Eve, mon person à moi, n’est pas du genre à chialer lorsqu’elle a mal. Ce n’est pas très grave, et le texte est très bon; personnellement, je n’aurais même pas enlevé cette partie, car elle est très drôle et il y aurait fallu changer une bonne partie du texte pour que ça ait le même impact. Par contre, j’aurais enlevé le truc du « aouch! », parce que ça relève un peu plus de la PNJisation que le reste. C’est tout! J’enlève un petit point pour ça, mais je répète que c’est loin d’être grave – juste un peu contraignant.

Ça te donne donc une note de 48/50. Bienvenue, merveilleuse Brise Printanière! ^_^

Évaluation du français
Moyenne (Nombre de mots/Nombre d’erreurs)
La Moyenne est d’un merveilleux 185! Je rappelle que plus c’est haut, mieux c’est. ^_^
Voici tes principales erreurs…
Utilisation de la virgule (3)
Accord de l’adjectif
Accord du nom
Ajout d’une préposition superflue
Utilisation de la locution « non seulement »
Accord du déterminant
Qualité de l’écriture
Très bien, je ne vois aucun problème de ce côté-là. Le vocabulaire est varié et intéressant, le style d’écriture est super amusant… Bref, une bonne qualité d’écriture.

Je te donne donc la note de 49/50 pour le français, ce qui te donne un niveau 6! Bravo. ^_^

J’attends ta réponse avant de déplacer vers les Présentations Validées.

Eh bien, je ne m'attendais pas à un tel panégyrique !

Tout d'abord merci pour le temps que tu as dû prendre pour effectuer la correction, je ne pense pas que ce soit particulièrement court, et peut-être même est-ce un rien fastidieux...

Puis-je me permettre quelques commentaires en réponse ? Merci ^^ De toute façon, ce n'est pas vraiment comme si je n'en avais aucunement la capacité. (c'est vraiment chouette de ne pas pouvoir être interrompu dans ses logorhées, sur les fora !) Pas d'inquiétude, je ne viens pas râler, juste donner mon point de vue sur ladite erreur de RP.

En fait, je pensais que ton personnage allait s'ajouter au récit, sans être, forcément, ce petit être tombé du ciel, c'est un peu pour cela que je me suis permis de tant l'encadrer et, surtout, de le faire agir, ce qui, si j'avais pensé qu'il s'agirait d'Alix-Eve, aurait été du "power RP" ou, bien sûr, du "JDR en puissance" (vivent les traductions foireuses XD).
Mais gômen nasaï tout de même.
En, revanche, je n'avais jamais précisé que Venceslas pointait ses cisailles vers la jeune femme (huhu, retour de flamme, je suis une ordure, désolé >.<) ou alors j'ai forcé sur la tequila. (ce qui n'est pas difficile, ceci dit, il me suffirait d'ouvrir la bouteille et de n'en respirer que les vapeurs pour être totalement "bourré" ^^)

Pour les erreurs, je voudrais juste savoir où elles se situent, s'il te plaît, si bien sûr tu t'en souviens. Je n'ai qu'à me relire le RP pour les erreurs d'accord (qui arrivent facilement, quand on frappe son clavier avec véhémence ^^) mais pour les virgules eh bien... je sais en abuser, mais je n'arrive jamais à voir où elles sont de trop... (boulet power, pas la peine de me le dire ^^) Enfin je demande vraiment ça à titre informatif, je peux tout de même me botter le *** pour relire ce que j'ai écrit ^^

Et j'ai effectivement remarqué que ma phrase avec "non seulement" n'était pas finie... Là, j'avoue, ça la fiche mal ^_^ C'est le problème de vouloir trop en dire dans une seule et même phrase, on oublie souvent la deuxième partie de la locution, comme on peut, hum, le voir ici, hum hum... (c'est marrant, j'ai une toux subite ^^)

Bon, ben voilà, au final, j'espère que je n'ai pas "abuséééééééééé" pour l'explication de la "PNJisation" mais effectivement, je n'avais pas pensé au fait que l'on puisse embrayer avec ce personnage... Encore désolé...
Et puis les virgules, aussi, arg, mais c'est comme les points de suspension, j'ai avec ces différentes ponctuations une relation éminemment passionnelle. Chacun son truc, hein !

Voilà, merci encore pour la "validation"et, franchement, pas de soucis pour le "retard." Tout le monde n'est pas maître de son temps, hélas.

Hmmm... D'habitude, quand on amène quelque chose en fin de RP (du genre "il entendit quelqu'un derrière lui" ou même "il vit quelqu'un tomber d'un arbre"), c'est qu'on s'attend à ce que la personne qui réponde interprète ce rôle. Je n'avais pas du tout pensé que tu aurais pu t'attendre à ce que j'interprète un personnage tout à fait extérieur à tout cela; et ça aurait pu être foireux, parce que soit on fait un lien boiteux entre mon perso et celui qui tombe, soit on ne fait pas de lien et on perd totalement l'autre personnage, ce qui n'entre pas dans la logique. Ça rend le RP difficile pour l'autre. Deuxièmement, si tu avais vraiment voulu (ce n'est pas que je ne te crois pas, t'inquiète) que j'interprète un person' extérieur à toute cette péripétie, la description du personnage tombé aurait pu être plus complète, aurait pu faire des actions plus importantes, s'avancer et continuer le RP... ce qui ferait bizarre, en un sens, mais outre cela, puisque cette description est manquante (au final on sait juste que c'est un humain lol) j'aurais très bien pu t'enlever un point pour la description. Mouahahaha! *je suis bornée, tu sais*

Côté virgules... Attention : quand on ajoute un groupe de mots au milieu d'une phrase, il faut veiller à ce qu'il soit encadré de virgule, donc qu'il y en ait devant et après :

Enfin, Mr et Mrs Harrington, exilés loin de leur petite ville natale de Bedford s’occupaient des plantations du domaine, ainsi que des animaux possédés par leurs employeurs.

Et dans une énumération, il n'y a pas de virgule, habituellement, devant le "et" final, sinon, c'est une sorte de pléonasme... :

Cette faune comptait deux lévriers afghans, un pur-sang arabe, un pur-sang anglais, et d’un Fjord…

…ses anciens compagnons de chambrée, à l'orphelinat dans lequel il avait été placé plus jeune, ayant l'habitude de sortir couteaux, morceaux de verres, et autres objets tranchants pour obtenir ce que leur envie leur soufflait.

Tu utilises déjà beaucoup de virgules dans ton texte, ça devient parfois lourd, presque plus essoufflant à lire qu'un texte où il y en aurait moins lol! Outre ça tout va très bien, attention à ne pas ajouter de virgules là où elles ne sont pas nécessaires.

Enfin, pour ce qui est des cisailles, c'est plutôt que Alix Eve a vu les cisailles et s'est aussitôt sentie menaçée : c'est pourquoi elle les remarque "pointées" vers elle, peu importe qu'elles le soient ou non. Je me suis mal exprimée? Désolée. *Ça va devenir la guerre si ça continue comme ça... -_-'*

Bref! Ça te va? De toute façon, ça ne change rien à ton rang... Eh?
Envie d'être Grand ~ Maître? Maintenant que tu es validé, tu peux poser ta candidatuuure!! ♥ *essaie de convaincre...*

Ah, ok, effectivement, je n'avais pas vu l'introduction du personnage comme cela... Mais c'est vrai qu'à la réflexion, ç'aurait été boiteux, comme tu l'as signifié. J'aurais mieux fait de faire différemment ^_^ Tu peux enlever un point pour ça, d'ailleurs, je ne râlerai pas (trop) pour autant ! Du coup, j'ai l'impression d'avoir fait du "power RP" et j'aime pas ça... (là, il faut imaginer la personne qui écrit ces phrases contorsionnée devant son écran, étouffée par un cas de conscience sans précédent... ^^)

Pour les virgules, c'est parfait, j'ai une vilaine tendance à en placer systématiquement dans mes énumérations, bien que je sache parfaitement qu'elles n'ont pas lieu d'être... Arg, désolé >.< Et oui, c'est dur de lire un texte avec autant de virgules, ça fatigue vite, tant de pauses... Je vais tâcher de corriger cela, à l'avenir. (tout en sachant que "chassez le naturel, il reviendra au galop...)

Bon, pour les cisailles, si vis pacem, para bellum ^^ \o/

Non, je plaisante, en effet, je n'avais pas compris ça ainsi... Mais maintenant, c'est plus clair ! Ne t'en fais pas, je ne vais pas m'énerver parce que j'ai mal compris ce que tu avais dit. Donc la guerre n'aura pas lieu. (je suis pacifique, si, si !)

Bon, puisque je me vois forcé de postuler (c'est marrant, ce mot m'a toujours fait penser à "pustule") je vais m'y atteler ! (Non, non, tu ne me forces pas, c'est juste que j'aime bien me plaindre un peu ^^)

Voilà, et merci beaucoup pour tes explications.

Très bien! ^_^ Je place donc tout ça dans les fiches validées. Bienvenue! =)